Exposition Search_Bar #2

Playful Things : éditer, jouer
Le workshop Playful Things : éditer, jouer, est le lieu d’une réflexion collective sur la problématique « Jeu et édition » et les nouvelles formes narratives dans les dispositifs ludiques, interactifs et transmédiatiques. Il vise à initier et développer des projets mêlant des pratiques textuelles, plastiques, mobiles et sonores faisant appel à des technologies allant de la réalité augmentée à l’impression issue du Web, du livre-jeu à l’écriture narrative et hypertextuelle (écrire du texte, faire des liens, raconter une histoire). Dans cette perspective, il est aussi le lieu du faire et de l’expérience quand jouer et éditer permettent de développer des interactions entre l’utilisateur, le programme et les différents univers narratifs explorés (architectures ludiques et interfaces entre le monde physique et numérique).
Après une première édition intitulée Narration(s) Mobile(s), il permet aux étudiants et étudiantes participant à ce workshop de se former à différents logiciels afin d’expérimenter de nouvelles possibilités d’éditorialisation immersives et ludiques. Dans le cadre de cette exposition, il présente différents projets  : cartes à jouer multi-formats, jeux de plateaux et de construction qui explorent les enjeux contemporains des univers de fiction issus de nos environnements numériques.



Deck of Cards

Auteurs : Justine Coirier (M1), Mathilde Goncalves (M2), Estelle Hericher (M1), Amélie Squivée (M1), Ella Tudoret (M2), Enola Viry (M1)

De la cartographie chère à Borges à l’art des cartes à jouer de nos jeux familiers il n’y a qu’un pas. Ce projet se donne pour objet de questionner le jeu de cartes comme objet de transition, entre la création graphique et la mise en place de nouveaux concepts ludiques et narratifs. Il explore les potentialités hybrides de l’objet imprimé à l’écran qui seront mises en perspective à travers l’imaginaire des cartes porté par les technologies numériques mobiles où la notion de manipulation est centrale. L’élaboration de nouvelles règles, la narration construite par le joueur et la réinterprétation graphique de jeux populaires font partie des axes de recherches développés au fil de trois propositions différentes. Il s’agit tout autant d’imaginer des processus d’interactions entre numérique et imprimé (élaboration de règles), de créer de nouveaux univers visuels et graphiques (fantasmer de nouveaux territoires de jeux à partir de l’imaginaire de la carte), que de sortir de l’écran pour manipuler des formes et des objets. Le joueur est ainsi invité à créer son propre récit à l’aide de cartes se combinant à l’infini ou à commencer sa collection de cartes NFT…


Oxyde de fer
Auteurs : Leslier Astier (DSRD 2), Adrien Bisecco (M2), Maguelonne Faivre D’arcier (M1), Lou-Ann Pigearias (M1), Pauline Stein (M2)

Oxyde de fer est un jeu de plateau contemplatif en réalité mixte qui propose de parcourir un univers de fiction de manière ludique. Composé de pièces hexagonales, ce plateau se joue à la manière des dominos. La joueuse ou le joueur va assembler les pièces pour révéler un territoire évoquant l’univers du cyberespace. À mesure de ces assemblages apparaissent des QR Codes qui, scannés à l’aide d’un smartphone, invitent à découvrir des fragments narratifs inspirés de l’univers des cyborgs. Ces propositions  narratives et poétiques explorent à leur façon des enjeux de société contemporains à travers des fictions tissées à plusieurs mains.

Oxyde de fer peut se jouer seul·e ou à plusieurs, le nombre de joueurs ou de joueuses détermine la vitesse du jeu. L’objectif est de créer une déambulation et d’amener à une prise de conscience des enjeux du manifeste Cyborg de Donna
Haraway chez la joueuse ou le joueur. Le jeu s’arrête lorsque vous ne pouvez plus ajouter de pièces sans mettre en péril du plateau.


Monolithes
Auteur(s) : Jessy Asselineau (DSRD 2), Clément Bournas (M2), Tatiana Chatellier (M1), Yoan Lapègue (M1), Avoko Rakotoarivony (M1)

Monolithes est un jeu de construction inspiré des blockhaus du mur de
l’Atlantique composé de différents blocs à assembler pour reconstituer l’un de ces bâtiments. Poursuivant l’archéologie des Bunkers de Paul Virilio, ce projet explore l’histoire de ces vestiges, fragments de paysages qui sont aujourd’hui à la fois espaces de jeux et de mémoire. Ces structures se sont au fil des années retournées, érodées et déplacées vers l’océan, passant d’architectures imposantes à des figures singulières ponctuant le relief des côtes françaises. C’est cette métamorphose et l’altération par l’action du temps et des marées qui est ici mise en scène. 

Le jeu se compose de différents monolithes de béton que les joueuses et les joueurs peuvent assembler et ré-assembler afin de retrouver la forme initiale du bâtiment. De la manipulation de ces blocs dans le temps dépend le dévoilement du récit. Il propose un voyage au sein de ces espaces fracturés via la réalité augmentée.